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La valse des petits riens

1 octobre 2008

Dérobade

The_end

Je n'aime pas ce sentiment d'éloignement, ces rivages que je perds de vue, ces regards qui glissent, s'échappent, s'égarent. Ou peut être est-ce moi qui m'échappe...

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1 octobre 2008

Taguée

Par Antigone

Le règlement

- Choisir 5 chansons qui vous ressemblent et dire pourquoi

- Faire une petite playlist avec

- Rajouter en sixième position "The Song", celle que vous aimez d'amour, plus jamais vous ne pourrez vivre sans

Certaines me ressemblent, d'autres me touchent ou me font rêver. A vous de voir....


Découvrez Barbara!


Découvrez Georges Brassens!


Découvrez Allain Leprest, Fantine!


Découvrez Emily Loizeau!


Découvrez Giovanni Battista Pergolesi!

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Et puis....Pas une journée sans Chopin.


Découvrez Jean Marc Luisada;Macha Méril!

28 septembre 2008

Interlude

jaune

Profiter des derniers rayons de soleil, de ceux qui chauffent encore un peu les mains et l'intérieur blanc si sensible des bras. S'asseoir contre le mur jaune et écouter le flot ralenti, presque muet des secousses de la rue. Se dire que l'on aime ce jaune, qu' il y a des couleurs qui, mieux que d'autres, portent la lumière. Se faire surprendre par la vivacité de leurs deux voix entremêlées. Promettre de leur faire des gaufres pour le goûter. Fermer les yeux et sourire.

27 septembre 2008

L'envers et l'endroit

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Les défis du samedi c'est ici

20 septembre 2008

Par la fenêtre

Il y a ce voile de brume accroché à la cime des arbres, puis cet homme qui sort de sa voiture et que je regarde à distance. Il tripote sa ceinture et se recoiffe de la paume de la main droite. Quand ils ne se savent pas observés, les gens ont ce naturel que j'aime. S'il me voyait, il se redresserait, il prendrait cet air important, presque arrogant, que je lui connais. Je souffle sur la vitre. Quelque soit l'angle, nous n'accrochons jamais l'entière réalité.

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16 septembre 2008

TANGO

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Ecrit pour les fanes...

Les images défilaient, et, le front abandonné contre la vitre du train, je naviguais sur les vagues successives de territoires inconnus. De longs dégradés verts. Des plongées de nuages frôlant des collines dont je fixais à peine la forme. Elle est enivrante cette impression de posséder totalement un paysage, puis de le perdre dans l’oubli, en passant au suivant. Au suivant, chantait le poète, au suivant. Depuis toujours, je ne faisais que flirter avec l’envie du suivant, incapable de jouir d’un bonheur présent, toujours en attente d’un ailleurs, d’un mieux, d’un parfait à faire cogner les battements de mon âme. Des voyages en train, j’aimais le tressaillement de la vitesse contre mon corps et aussi cette liberté de puiser, dans le regard neuf des autres passagers, les moyens de me donner des airs de quelqu’un d’autre. Perdre mon regard pluvieux sous le masque de la séduction ou celui de l’innocence. Un jeu à faire passer le temps et à ranger mes désordres d’enfant.

L’arrêt.

Le quai vide.

Les corps qui s’agitent et s’engouffrent avec un instinct de survie supérieur dans le circuit de l’existence.

Moi, en suspens dans un semi-rêve, descendant instinctivement une petite valise noire du porte-bagages voisin.

Les verrières de la gare de Lyon ne donnent leur lumière qu’au faîte de la journée or en cet instant le jour achevait de mourir. Je me suis assise à la table d’un café pour voyageurs et j’ai espéré qu’il vienne. L’attente. Une tasse d’un café plus noir que ses yeux posée en bordure de table. Il avait dit qu’il serait là. Et ma gorge se serrait doucement comme quand j’étais enfant et que je comprenais en suivant les regards qui ne s’arrêtaient pas sur moi que je ne serais jamais la préférée. Je me suis réfugiée dans l’idée que les élèves de son cours de piano avaient eu du retard. Et, sur une vieille partition de Brahms, où il m’avait annoté les doigtés de la main gauche, j’ai cherché le délicieux frisson de son rire au matin. C’est à ce moment là qu’elle s’est avancée pour demander quelques pièces. Le regard bleu, souillé par les caniveaux de la vie. Je lui ai demandé de s’asseoir, puis, avec cet odieux sentiment de me croire quelqu’un de bien vrillé au ventre, j’ai commandé un sandwich. Elle a mangé sans rien dire. Puis, avant de partir, jetant un œil sur les dépôts du brouet mal filtré au fond de ma tasse, elle a pris ma main avec intensité pour me dire :

« Le serpent, le serpent dans ta tasse,

c’est la trahison, la trahison pour toi. Méfie-toi ».

Mon regard qui dérape sur la bordure des quais, qui accroche le vide parce qu’il lui est de toute façon destiné.

Ma main qui arrête une larme, puis deux.

Le quai était toujours vide et ma tête collée contre la vitre d’un train repartant vers le sud. Peut être était-il venu finalement. Trop tard. Sous la lumière artificielle d’un wagon de seconde classe, je rêvais déjà au suivant.

14 septembre 2008

Eperdument

Consigne 26 des défis.

.

Ils m’ont souvent demandé, avec cet air subtilement condescendant, si j’en rêvais aussi la nuit. Je levais les épaules en souriant gentiment…ça ou autre chose je leur répondais.

A quoi bon tenter de leur expliquer : je n’en rêvais pas la nuit, elle était mes nuits.

C’est dans mes rêves d’enfant que je l’ai vue pour la première fois. Elle n’était ni aussi belle, ni aussi aboutie qu’elle l’est maintenant, mais elle avait déjà cette fragilité, cette façon de braver les équilibres naturels, comme suspendue entre terre et nuages.

Ce n’est que plusieurs années après, alors que nous prenions nos premières vacances à la mer, que je l’ai, à la chaleur moite du sable se courbant sous mes doigts, délivrée de son carcan chimérique. Du sable, elle avait bien sûr la beauté instable et passagère, mais elle prenait néanmoins corps avec une intensité étourdissante.

A cette époque, mon père déjà, se moquait des ébauches, des croquis et maquettes qui encombraient ma chambre. Or, je n’étais pas de ces adolescents qui s’affirment, j’étais de ceux qui emprisonnent leurs rêves et qui suivent le droit chemin pointé par leurs aînés sans autres discussions.

C’est devenu comptable chez maître Chifrellan, comme l’avait, en son temps, été mon géniteur, que l’irréfragable envie de poser la première pierre de ce rêve se dessina à nouveau. L’ennui de mes journées passées entre passifs et chiffres noirs ? La fadeur du mur de la cour qui constituait notre seule échappée vers l’extérieur ? Je ne sais ce qui m’y décida, mais je pris, dès lors, l’habitude de consacrer mes poses à l’élaboration des épures et dessins qui, le soir même, guidaient mes mains.

Je ne faisais guère attention aux rires nerveux de mes compagnons, aux gloussements et autres mimiques bouffonnes qui cimentaient leur misérable cohésion à me croire fou ou au mieux farfelu. Tout mon intérêt était dirigé à son endroit. J’élaborais la conception de mon ouvrage, j’organisais le déroulement de mes nuits, entre sommeil, déplacement de matières et érection.

Pourquoi la nuit ?

Mais…Ce qui se jouait en secret au fond de mes vergers, en lisière de bois, dépassait les limites de l’imagination dont mes concitoyens étaient capables. Et puis, je la voulais pour moi, pour moi seul.

Vous dire à quel point j’ai aimé reposer de tout mon long sur sa peau granuleuse, parcourir de mes mains abîmées ses ogives charnues, brûlantes du soleil de midi, bercer mon regard de l’ombre que faisait la lune sur ses courtines fuselées, les mots me manqueraient.

Je l’ai espérée comme on espère un amour unique, et, au soir de ma vie, si je vous écris à vous, qui un jour nous découvrirez, elle et moi, c’est pour que vous compreniez que nul ne doit jamais nous séparer.

Elle

13 septembre 2008

Rose et Valentin

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Sous un plis de tulle,

Le bonheur.

11 septembre 2008

Matin velouté

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La nuit s'échappe et j'aperçois sur les arbres, les premiers frôlements du jour. Une nuit à dormir comme une amoureuse réconciliation avec l'astre des ténèbres.

" Ich ruf zu dir" joue le pianiste. M'appelle-t'il vers des glissements heureux ?

8 septembre 2008

Les sauvages

Parce que sous ses doigts,

Je leur trouve beaucoup d'élégance...

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