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La valse des petits riens
15 octobre 2007

Le sens du vent.

Ils sont attablés....Ils parlent ...Les mots montent et descendent jouant toute la gamme des intonations. Attablée je le suis aussi, avec eux, mais je ne sais qu'écouter. Invariablement, je ne trouve rien à dire en société, submergée par une sensation de bêtise flasque, je n'ai que mon ignorance et ma vacuité à produire.

J'admire leur faculté de parler, parler encore, parler toujours, sur tout, sur rien. Avoir un avis sur chaque chose. Comme j'aimerais avoir un avis sur chaque chose. Un film, un livre, un propos politique. Moi qui pèse longuement le pour, le contre, et le sens du vent .

Je suis attablée et j'ai peur. Peur que l'un d'eux se retourne....Peur que l'on me demande mon avis...Peur que l'on s'enquiert du comment de mes préférences.

Mais moi, j'aime dans le sens du vent....Nul besoin de savoir pourquoi...Nulle envie de comprendre comment. Je ne décortique pas, je vis.

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Commentaires
K
Oui Lagune tu as raison...Ils sont nombreux ceux qui ne parlent que pour s'écouter ou pour se mettre en scène.<br /> Quelque part je me dis que c'est aussi un appel à l'amour...regarde moi...aime moi.
L
et t'est-il vraiment arrivé qu'on se tourne vers toi et qu'on demande ton avis? je fais le pari que non! moi ça ne m'est jamais arrivé :) C'est ce qui crée mon vertige, ma fêlure au milieu d'une société, même toute petite... ce besoin de parader, de parler plus fort, de marquer de sa patte l'esprit des autres, d'être acteur surtout, mettre crête de coq, queue de paon... J'aime ce rôle de spectateur que j'enfile alors. Comme dans un film sur écran direct, on s'aperçoit très vite que ce qui se joue-là est bien au delà des propos, du sens des mots, que tout est question d'empreinte, d'impression sur l'autre, de cinéma. Je prends le costume de l'eau, les autres s'y mirent si bien que je trouve ma place ainsi, je deviens d'excellente compagnie :) Si par malchance il t'arrivait un jour d'être interrogée, retourne vite une question car le but est de toute manière de rebondir sur tes propos, pas de les recueillir ;)) <br /> <br /> Quand on veut réellement être entendu, on écrit bien-sûr. <br /> Jules Renard a dit un truc que j'ai aimé:<br /> <br /> " Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu." <br /> <br /> ;))
P
Parfois, les personnes qui écrivent facilement s'expriment comment dire, pas plus difficilement? Mais moins volontiers par oral. On me croira ou pas (mais ceux qui me connaissent en vrai le savent o;) autant je suis prolixe par écrit, autant je parle peu en société. Je n'ose presque pas élever la voix pour prendre la parole et la garder. (Surtout la garder). Ceci dit, chacun a son mot à dire, et toi certainement, puisque tu as déjà un avis sur un livre au moins, ... Le tout est d'oser. Si tu ne prends pas la place qui te revient dans un groupe, très vite, hélas, on ne te laissera plus aucune place. Chacun a tellement besoin de son espace ! <br /> <br /> Pourtant, en concert, il te faudra t'exposer... Fût-ce avec un instrument !
V
Je comprend ce que tu veux dire, Kloelle.<br /> Il m'arrive d'être comme ça. Pas toujours, mais ça arrive... quand je suis entourée de gens que j'admire. Mes levres se bloquent. je ne sais que dire. Je me confond en silence, parce que j'ai peur de dire une sotise!<br /> <br /> Comme Tilu, Kloelle, ça ne va pas du tout avec l'image que je me fais de toi, bêtise flasque. Moi j'aurai dit "Douce réserve et mots choisis, et pas balancés au pif et pour ne rien dire".<br /> <br /> Bises!
K
C'est vrai pourtant....Je ne sais pas grand chose...Et je suis plus souvent dans le "ressenti" que dans l'analyse....Mais je n'ai pas écris que c'était grave ...lol...!!!
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