Ces jours là
Levée avec la tête des jours à nuit courte. Découragée avant même de commencer par la longue liste des choses à faire. Le mercredi est le jour des enfants, et des choses à faire. Aujourd'hui, je papillonne de tâches en tâches, incapable de me fixer à aucune, écrasée en somme par une sorte de banderole clignotante interne arborant le mot RETARD en rouge majuscule.
Je me demande parfois où me mène cette course, ces exigences de vie que je m'impose et les frustrations qu'elles supposent. Sur le petit manège de ma vie, j'ai accroché les pompons trop haut alors je tourne, je tourne, je tourne encore et encore et mes mains restent vides. D'où me vient cette idée absurde que je pourrais décrocher l'inaccessible étoile ?
Le soleil caresse les dalles de bois du balcon et, l'ombre de mon forsythia, desséché par le froid, y dessine de curieuses figures un peu naïves. Je glisse doucement vers les chemins étranges de ces arabesques étriqués. Je ne suis finalement capable que de ça, m'évader et m'enfuir, reconstruire les réalités.